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Gagner de l’argent sur Internet : attention aux arnaques !

Internet est une nébuleuse qui profite à ceux qui en maîtrisent les codes. Bien sûr, il existe des personnes honnêtes et fiables qui vous permettent de gagner de l’argent sur Internet légalement. En revanche, comment se prémunir contre les arnaques déguisées ?

Sommaire :
Vérifier l’existence de l’entreprise
Explorer les conditions générales de vente
Lire les avis des clients
Étudier l’offre de l’entreprise
Pour conclure

Pour qui souhaite un complément de revenu rapide, il est tentant de cliquer sur des ouvrages qui promettent de gagner 1000 € par mois en bossant 1h par semaine. Immédiatement, il convient de se poser cette question : est-ce vraiment possible ?

Fuyez les formations qui vous font miroiter des bénéfices chimériques ! Lorsque vous cherchez du travail, vous demande-t-on de verser une somme avant d’être payé ? Les propositions utopiques doivent vous interpeller.

En outre, méfiez-vous des vendeurs de formules prêtes à l’emploi pour gagner des cryptomonnaies. Cela peut masquer un business douteux qui s’enrichit sur vos espoirs. Ne tombez plus dans le piège ! Voici 4 moyens de repérer les arnaques.

escroc sur Internet qui veut piéger l'utilisateur

Dès que vous souhaitez vous offrir les services d’une entreprise ou devenir un de ses employés, rendez-vous sur les sites qui répertorient les informations légales des entreprises, par exemple Infogreffe.

Toute personne morale qui exerce une activité commerciale doit s’immatriculer au registre du commerce et des sociétés (RCS). Elle le fait soit auprès du centre de formalités des entreprises, en fonction du statut juridique, de l’activité et de la domiciliation, soit auprès du greffe du Tribunal de commerce du secteur du siège social de l’entreprise.

Quid des personnes réalisant une activité non commerciale, telles que les consultants, les formateurs ou coachs ? Les professions artisanales et libérales sont dispensées de l’immatriculation au RCS. Néanmoins, il est obligatoire de déclarer son activité au répertoire des métiers pour l’artisanat, ou à l’URSSAF pour les professions libérales.

À noter que les autoentrepreneurs ont la possibilité de protéger leurs données personnelles conformément au règlement général sur la protection des données (RGPD) et de les retirer de la diffusion publique. Dans ce cas, les informations essentielles telles que le domicile et le numéro de SIRET ne sont pas disponibles. Néanmoins, elles doivent obligatoirement être présentes sur les devis et les factures. Il est également conseillé de demander un exemplaire de l’avis de situation au répertoire Sirene du travailleur indépendant.

L’article L441-1 du Code de commerce définit les conditions générales de vente (CGV). Elles encadrent juridiquement les relations commerciales entre un client et un vendeur ou prestataire de services.

Si vous êtes un client professionnel

Selon le Code de commerce, tout entrepreneur doit communiquer les CGV à l’acheteur qui les demande par le biais d’un support durable. Ce manquement est passible d’une amende d’un montant pouvant aller au maximum jusqu’à 15 000 € pour une personne physique et de 75 000 € pour une personne morale.

En outre, l’entrepreneur peut établir des conditions particulières de vente, selon la catégorie de l’acheteur. Il est alors tenu de communiquer ces conditions spéciales qu’à une même catégorie d’acheteurs.

Si vous êtes un client particulier

Les CGV doivent être suffisamment compréhensibles et accessibles afin que le consommateur y consente de manière éclairée. Avant d’effectuer un achat ou de payer un service, le consommateur doit avoir lu et accepté les CGV. En général, un vendeur qui possède un site internet les rend disponibles en bas de la page d’accueil. Si ce n’est pas le cas, vous pouvez les trouver annexées à un devis ou une facture. Si le vendeur refuse de vous transmettre les CGV, méfiez-vous et cessez toute collaboration.

Quelles sont les mentions obligatoires des CGV ?

Pour les relations entre professionnels « B2B » (business to business), les CGV doivent indiquer :

  • les conditions de règlement qui détaillent les conditions d’application et le taux d’intérêt des pénalités de retard (voir l’article L441-10 du Code de commerce) ;
  • les éléments de détermination du prix comme les réductions de prix éventuelles et le barème des prix unitaires.

Pour les relations avec les particuliers « B2C » (business to consumer), les mentions sont les suivantes :

  • L’identité du vendeur ;
  • Le prix de vente ou de la prestation de services et les modalités de paiement si aucun devis n’est établi ;
  • Le délai de livraison du bien ou du service, dans le cas où le contrat ne serait pas immédiatement exécuté.

Arnaque sur Internet

Sur le vendeur ou prestataire de services

Bien que les avis des consommateurs soient subjectifs, il est utile d’y jeter un regard. Vous pourrez dès lors en savoir plus sur le produit : qualité, utilité, conformité, etc.

C’est également l’occasion de poser aux clients toutes les questions pour lever vos doutes ou incompréhensions.

Attention : il est courant que certains avis soient malhonnêtes dans le but de ternir la réputation de l’entrepreneur. Alors, il est judicieux de chercher des avis sur différents supports : blogs, réseaux sociaux, sites spécialisés…

Vous avez peut-être constaté que des entrepreneurs affichent des avis avec la photo de profil de consommateurs. Il est possible que ce soient de faux clients et que leur profil soit issu de banques d’images libres de droits.

D’ailleurs, les captures d’écran des avis des clients (messages envoyés au vendeur, commentaires laissés sur le site) peuvent vous aider dans votre décision d’acheter ou non. Néanmoins, prendre du recul est important.

Sur l’employeur

Faites un tour sur les plateformes d’emploi sérieuses telles que Linkedin. C’est un site qui met en relation des demandeurs d’emploi, des salariés, des travailleurs indépendants et des employeurs. La présence de l’entreprise sur ce site est un signe de fiabilité.

Cependant, allez plus loin et explorez les posts de l’entreprise, ainsi que ceux de ses salariés qui possèdent un profil public. Plus vous aurez d’éléments sur l’employeur, plus vous serez à même d’évaluer son sérieux.

L’offre de travail frauduleuse

Une offre d’emploi conforme au Code du travail doit comporter :

  • la référence de l’offre ;
  • la date de sa mise en ligne ;
  • l’intitulé du poste, la nature des missions et le lieu de travail ;
  • le type de contrat (CDD, CDI, contrat d’apprentissage, contrat de professionnalisation, stage…) ;
  • la durée du contrat ;
  • l’expérience nécessaire (débutant, confirmé, expert…) ;
  • l’adresse de contact pour postuler.

Si l’offre omet l’une de ses mentions, postuler comporte un risque.

Par ailleurs, faites attention aux arnaques au chèque. Un escroc déguisé en employeur vous propose une mission ponctuelle de prospection commerciale avec une commission élevée. Quelques jours après, l’arnaqueur vous envoie un chèque de 1200 € que vous encaissez, bien content de gagner beaucoup aussi rapidement et facilement.

Plus tard, le faux employeur explique qu’il s’agit d’une erreur et que vous devez garder une commission de 400 € et lui virer le reste sans tarder. Alors la somme de 800 € est retirée de votre compte bancaire. Le problème, c’est que le chèque se révèle être sans provision. Il est trop tard, l’escroquerie est réussie et l’employeur s’est volatilisé.

De manière générale, refusez tout virement ou chèque d’un montant supérieur à la rémunération annoncée dans l’offre d’emploi et dans votre contrat de travail. De plus, n’acceptez jamais une mission qui consiste à recevoir de l’argent sur votre compte pour une période donnée, puis à reverser un montant dont vous avez retiré une commission. Cette manœuvre peut servir à blanchir de l’argent issu d’activités illégales.

Si vous êtes victime d’une arnaque, faites opposition auprès de votre banque et portez plainte.

Une formation en ligne onéreuse aux avantages utopiques

Les formations en ligne se multiplient sur le Web et aident les personnes dans de nombreux domaines comme le développement personnel, le bien-être ou l’apprentissage de professions libérales non réglementées (coaching, rédaction web, consulting par exemple). Malheureusement, certains escrocs surfent sur cette vague et attrapent dans leur filet un bon nombre de particuliers.

Des formations vous proposent de payer 3000 € pour apprendre en un an une méthode supposément secrète qui vous permet de gagner 10 000 € par mois. L’investissement semble rentable sur le long terme, mais ce n’est pas le cas. Rien ne garantit que vous parviendrez à atteindre un tel revenu. D’ailleurs, il est possible que vous vous rendiez compte trop tard de la supercherie après quelques jours ou semaines d’utilisation. Vous découvrez que cette méthode « secrète » se trouve dans des livres à 30 €, ou pire, sur des supports gratuits qu’il suffit de compiler. Hélas, le formateur qui ne vous a rien appris a empoché votre argent et répétera l’opération avec des centaines de nouveaux clients.

Vous connaissez désormais les principales astuces pour éviter les pièges. Une arnaque se cache derrière toute offre qui vous promet de doubler ou tripler votre salaire mensuel en un minimum de temps. Toutefois, les escrocs ont de plus en plus d’imagination. Alors soyez très vigilants lorsque vous envisagez de gagner de l’argent sur Internet.

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